Fuck the king 2017

 Exposition Venus Vesper, Centre d'Art l'Atelier - Mitry Mory - 2017



Fuck the king
est une installation surprenante, faisant s’entrechoquer les symboles sans concession, tout en laissant le spectateur dans une certaine liberté narrative.
Sur le tapis d’un intérieur bourgeois, comme abandonnée là après une longue soirée, une paire d’escarpins à talon aiguille rouge carmin... Tout un symbole de féminité ravageuse, pour ne pas dire prédatrice, tout un fantasme ! Mais ils sont comme pris de liquéfaction, en peinture... ou en sang... Que s’est-il passé et d’où vient la femme qui les portait ? La scène semble dramatique, à moins qu’il ne s’agisse que d’un simulacre, et d’un décor de théâtre... Et puis, sur un fauteuil de style Louis XVI... un slip d’homme, un grand slip d’homme en céramique, sans homme dedans mais débordant de ce rouge sang, couleur des passions, des émotions, de l’érotisme, de la douleur... Le mystère s’épaissit, et il ne faudra pas compter sur l’artiste pour le dissiper. Tout au plus, on comprend qu’il se joue ici quelque chose qui parle de l’intimité des sexes, de leur lutte, aussi... Un flirt qui aurait mal tourné... Une histoire d’amour qui, comme on le sait, finit mal en général ?
Pourtant, si on regarde de plus près le dossier en médaillon de ce joli fauteuil à l’imprimé plutôt féminin, on voit distinctement que le motif floral qui en ornait le sommet a été scié... L’artiste rapporte que ce fauteuil, qui est dans sa famille depuis des générations, fut étêté à la mort de Louis XVI. Ainsi cette œuvre ambiguë, confrontant le féminin au masculin comme dans une lutte à mort, semble signer l’adieu au trône de l’absolutisme en même temps que du pouvoir patriarcal.
Présentée dans la première salle d’exposition et visible dès l’entrée, Fuck the king, à la portée transgressive et presque sauvage, donne le ton et esquisse d’emblée l’ambiance de cette sulfureuse Venus Vesper.

Marie Deparis-Yafil, commissaire d'exposition

 Exposition Venus Vesper, centre d'Art l'Atelier - Mitry Mory - 2017 - Perfomance m'inscrire

fuck the king est une installation surprenante, faisant s’entrechoquer les symboles sans concession, tout en laissant le spectateur dans une certaine liberté narrative.
Sur le tapis d’un intérieur bourgeois, comme abandonnée là après une longue soirée, une paire d’ escarpins à talon aiguille rouge carmin...Tout un symbole de féminité ravageuse, pour ne pas dire prédatrice, tout un fantasme ! Mais ils sont comme pris de liquéfaction, en peinture... ou en sang... Que s’est-il passé et d’où vient la femme qui les portait ? La scène semble dramatique, à moins qu’il ne s’agisse que d’un simulacre, et d’un décor de théâtre... Et puis, sur un fauteuil de style Louis XVI... un slip d’homme, un grand slip d’homme en céramique, sans homme dedans mais débordant de ce rouge sang, couleur des passions, des émotions, de l’érotisme, de la douleur... Le mystère s’épaissit,et il ne faudra pas compter sur l’artiste pour le dissiper. Tout au plus, on comprend qu’il se joue ici quelque chose qui parle de l’intimité des sexes, de leur lutte, aussi... Un flirt qui aurait mal tourné... Une histoire d’amour qui, comme on le sait, finit mal en général ?
Pourtant, si on regarde de plus près le dossier en médaillon de ce joli fauteuil à l’imprimé plutôt féminin, on voit distinctement que le motif floral qui en ornait le sommet a été scié... L’artiste rapporte que ce fauteuil, qui est dans sa famille depuis des générations, fut étêté à la mort de Louis XVI. Ainsi cette œuvre ambiguë, confrontant le féminin au masculin comme dans une lutte à mort, semble signer l’adieu au trône de l’absolutisme en même temps que du pouvoir patriarcal.
Présentée dans la première salle d’exposition et visible dès l’entrée, fuck the king, à la portée transgressive et presque sauvage, donne le ton et esquisse d’emblée l’ambiance de cette sulfureuse Venus Vesper.

Marie Deparis-Yafil, commissaire d'exposition

Fuck the king is a surprising installation, making symbols uncompromisingly collide, while leaving the spectator in a certain narrative freedom.
On the carpet of a bourgeois interior, as if abandoned there after a long evening, a pair of carmine red stiletto heel pumps ... A symbol of devastating femininity, not to say predatory, quite a fantasy ! But they're like liquefaction, in paint ... or in blood ... What happened and where did the woman who wore them come from ? The scene seems dramatic, unless it is only a dummy, and a theatrical decor ... And then, on a Louis XVI style armchair ... a man's brief, a large ceramic man's brief, without a man in it but overflowing with this blood red, the color of passions, emotions, eroticism, pain ... The mystery thickens, and it will not be necessary to count on the artist to dispel it. At most, we understand that something is playing out here that speaks of the intimacy of the sexes, of their struggle, too ... A flirtation that would have gone wrong ... A love story that, as we know, ends badly in general ?
However, if we take a closer look at the medallion folder of this pretty armchair with a rather feminine print, we can clearly see that the floral motif which adorned the top has been sawn ... The artist reports that this armchair, which has been in his family for generations, was headless at the death of Louis XVI. Thus this ambiguous work, confronting the feminine with the masculine as in a death struggle, seems to sign farewell to the throne of absolutism at the same time as patriarchal power.
Presented in the first exhibition hall and visible from the entrance, Fuck the king, with a transgressive and almost savage reach, sets the tone and immediately outlines the atmosphere of this sulphurous Venus Vesper.

Marie Deparis-Yafil, commissaire d'exposition

 Exposition Venus Vesper, centre d'Art l'Atelier - Mitry Mory - 2017 - Perfomance m'inscrire

fuck the king est une installation surprenante, faisant s’entrechoquer les symboles sans concession, tout en laissant le spectateur dans une certaine liberté narrative.
Sur le tapis d’un intérieur bourgeois, comme abandonnée là après une longue soirée, une paire d’ escarpins à talon aiguille rouge carmin...Tout un symbole de féminité ravageuse, pour ne pas dire prédatrice, tout un fantasme ! Mais ils sont comme pris de liquéfaction, en peinture... ou en sang... Que s’est-il passé et d’où vient la femme qui les portait ? La scène semble dramatique, à moins qu’il ne s’agisse que d’un simulacre, et d’un décor de théâtre... Et puis, sur un fauteuil de style Louis XVI... un slip d’homme, un grand slip d’homme en céramique, sans homme dedans mais débordant de ce rouge sang, couleur des passions, des émotions, de l’érotisme, de la douleur... Le mystère s’épaissit,et il ne faudra pas compter sur l’artiste pour le dissiper. Tout au plus, on comprend qu’il se joue ici quelque chose qui parle de l’intimité des sexes, de leur lutte, aussi... Un flirt qui aurait mal tourné... Une histoire d’amour qui, comme on le sait, finit mal en général ?
Pourtant, si on regarde de plus près le dossier en médaillon de ce joli fauteuil à l’imprimé plutôt féminin, on voit distinctement que le motif floral qui en ornait le sommet a été scié... L’artiste rapporte que ce fauteuil, qui est dans sa famille depuis des générations, fut étêté à la mort de Louis XVI. Ainsi cette œuvre ambiguë, confrontant le féminin au masculin comme dans une lutte à mort, semble signer l’adieu au trône de l’absolutisme en même temps que du pouvoir patriarcal.
Présentée dans la première salle d’exposition et visible dès l’entrée, fuck the king, à la portée transgressive et presque sauvage, donne le ton et esquisse d’emblée l’ambiance de cette sulfureuse Venus Vesper.

Marie Deparis-Yafil, commissaire d'exposition

Fuck the king – céramique, textile, bois – 92x135x195 cm – 2017

Copyright © 2020 Christine Coste / Photos © Christine Coste / Instagram