Éroscopie 2015

Éroscopie - céramique, stéthoscope - 250x200x200 cm - 2015 - Photo © Atelier Find Art



Que reste-il d’un homme après la catastrophe ? Chez Christine Coste un corps lourd, pesant, pétrifié, carbonisé, réduit à des jambes nues, des pieds grossièrement chaussés et un sexe flasque; un corps arrêté net dans son mouvement mais pas dans sa mémoire. Il suffit d’un stéthoscope fixé à ses testicules pour que surgissent, ressurgissent du mur qui lui fait face, des brides de figures, éclats de pulsions sexuelles assassines.
Au bout des deux pavillons du stéthoscope, des visages de femmes, des masques menaçants et des éléments organiques se déploient en autant de médaillons de porcelaine que des battements éclatés de vie nets ou diffus. Leur cosmogonie atemporelle éclaire autant l’innommable que les actes, les non-dits et les secrets. Leur rouge, rose, gris vibre en opposition à la masse sombre totémique en céramique, sans buste et sans visage. Le déplacement du flux, de l’un à l’autre, induit le trouble, bouscule l’ordre établi, le dérange pour mieux le faire éclater, le révéler dans ses contrastes.
Christine Coste avec Éroscopie sculpte, installe l’espace du psychisme confronté / opposé au chaos, au silence. La métaphore / métamorphose les réactive. L’œuvre d’art les exorcise en un conte ou fable des pathologies de l’homme et du monde contemporain. La mémoire est source et sujet de création dans l’œuvre de l’artiste qui la ranime, l’anime dans une inquiétante étrangeté sursaut de vulnérabilités et de consciences.

Christine Coste, journaliste au Journal des Arts et à l'Oeil - Exposition, 3 regards sur la céramique contemporaine

 

What is left of mankind after a disaster? For Christine Coste a heavy body, petrified, charred, reduced to its bare legs, with awkward shoes on its feet and a flaccid penis; a body stopped abruptly in its course but not in its memory. A stethoscope, plugged on its testicles is all that’s needed. Scraps of figures appear or reappear on the wall in front of it, splinters of deadly sexual urges.
At the other end of the stethoscope, women faces, menacing masks, organic elements unfolding into porcelain medallions, scattered heartbeats of life, sharp or diffuse.
Their timeless cosmogony sheds light on the unspeakable as much as on actions, what’s left unsaid, secrets. Red, pink, and gray tones quiver in opposition to the dark totemic ceramic mass: chestless, faceless. The back and forth flux creates confusion, challenges the status quo, reveals its contrast.
With Eroscopy, Coste sculpts and installs elements of the psyche, confronted/opposed to chaos, to silence. Reignited by metaphors/metamorphoses. The work of art becomes exorcism, a fairytale or a fable of the pathologies of mankind and today’s world. Here, memory is revived, animated, and turned into an unheimlich, jolt of vulnerability and consciousness.

Christine Coste, journalist at the Journal des Arts et à l'Oeil - Exhibition, 3 perspectives on contemporary ceramics

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Éroscopie – céramique, stéthoscope – 250x200x200 cm – 2015 – Photo © Atelier Find Art
Éroscopie – céramique, stéthoscope – 250x200x200 cm – 2015 – Photo © Atelier Find Art

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